Cliquez ici pour tout savoir sur les poissons-poisons, comment les éviter et mieux consommer du poisson pour votre santé et celle de notre environnement

Poissons-poisons = pas bons !

Les critères de sélection pour une meilleure consomm’action

 

Aujourd’hui je vais vous parler poisson et poison… où plutôt poissons poisons

Dans mes recherches sur les poissons et leurs qualités nutritionnelles, j’en ai marre de tomber sur le net ou dans les magazines de tous poils, sur des top 5, 10 ou 25 des poissons bons pour la santé avec en tête, les sampiternelles mêmes espèces qui appartiennent littéralement aux modèles de consommations passés ! Alors je me suis dit : va falloir se bouger et changer… comme on a fait dans nos maisons pour nos ampoules ! 

Mais avant, je vais vous invite à un petit brin de lecture : un préambule pour avoir les pré-requis nécessaires pour situer et comprendre ma démarche et mon propos.

Préambule :

De 2012 à 2017, l’étude internationale de référence « FOOD 360 » menée par Kantar TNS et XTC, explorait et décryptait les portraits de consommateurs dans le monde (1) à l’égard de l’alimentation (comportements alimentaires, attitudes et perception à l’égard de l’alimentation et de la santé, regards sur l’innovation). Elle révélait qu’ aujourd’hui le consommateur a un regard circonspect sur le contenu de son assiette (notamment 70% des Françai(se)s) avant de croquer à pleines dents et tient compte simultanément de 2 gros facteurs :

  • De soi (sa santé, son bien-être, alimentation santé)
  • De l’environnement (modes de production des aliments, de capture, de pêche, écologie, développement durable et responsable).

Tout semble super ! Malheureusement cette notion que je nomme « Manger Utile » est peu appliquée dans le quotidien par les 70% de Français qui semblent s’informer et faire attention ! En effet 16 % seulement de ces 70% de  consommateurs en font un critère d’achat.

– « Le passage entre les intentions et les actes d’achat reste encore faible », conclut Pascale Grelot, directeur d’enquête !

Bref ! Merci Pascal ! C’est le gros lot ! 54% font l’autruche à l’étalage ! Ils ont presque raison de continuer à tenter de nous fourguer de la m…archandise, tant qu’ils veulent ! 

Pourtant manger de façon bénéfique pour notre santé et celle de notre planète, c’est lié et c’est du bon sens !

C’est manger sainement pour soi, ses congénères, le globe, les ressources globales, la qualité de l’environnement que nous léguerons à nos descendants… sain, éthique et durable en d’autres termes ! Or en tant que consommateurs occidental d’un pays développé, le poids de nos actes et de nos achats est considérable pour notre avenir et celui de ce monde.

J’applique déjà cela dans mes recettes alcalines (ici et dans mon assiette), ayant annoncé les raisons qui m’ont fait décider désormais, de ne plus proposer (ni consommer) saumons et crevettes bouquets dans mes recettes.

Pourquoi !?

Parce qu’on est lié à la qualité de nos ressources pour rester en bonne santé ! Donc, à un minimum de qualité environnementale sur laquelle on tape déjà beaucoup trop (si on tape trop on ne pourra même plus espérer s’alimenter en fonction de nos stricts besoins et donc encore moins espérer être en bonne santé ) ! Aussi, si mes recherches me mènent à conclure qu’il faut arrêter de consommer telle ou telle espèce, j’arrête ! Point sans barre (il n’y a jamais eu de barre sur un point) ! Pourtant en alimentation alcaline, les protéines animales toutes confondues ne représentent qu’une proportion de 20 à 30% de notre consommation. Dans notre foyer, nous consommons une fourchette de 600 g à 1 kg de poissons par mois pour 3 personnes. On est bien au-dessous des préconisations nutritionnelles habituelles en France pour un régime alimentaire omnivore.

 

Poisson-poison ! 

Ce n’est pas un slogan mais un constat ! C’est même littéralement le cas pour certains qui sont toxiques pour l’environnement (élevage) ou pour nous (métaux lourds-PCB, etc…).

Tant qu’on lira que le saumon et les anchois sont sains on en mangera et on en pêchera… jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus ! C’est l’offre et la demande, sauf que la demande en l’occurrence, elle se tire une balle dans le pied et dépassera bientôt l’offre jusqu’à son épuisement ! Une éradication globale des ressources océaniques ! On oublie au passage que c’est de là qu’on sort car ça fait sans doute trop longtemps ! Pardon je m’égare ! Revenons à nos poissons…

Ne comptez pas sur un pêcheur ou un poissonnier(e) qui ont une famille à nourrir et qui comptent sur ces ressources pour tout simplement vivre, pour vous calmer ou calmer votre appétit ! De la même façon, ne comptez pas sur l’industrie, leurs lobbies ou leurs appuis politiques pour faire le job à votre place. Vous risqueriez d’être déçu(e)s…

JEU : 

A votre avis… au pire… à qui de prononcer le phrase qui suit ?

– » Ah bah non, plus de saumon, désolé… c’est mieux comme ça , c’est plus responsable de ne plus en pêcher et de cesser d’en élever… de la truite ça vous dit ? » 

Réponse 1 :  au consommateur ?

Ou

Réponse 2 :  au professionnel qui le fournit (et le fournira jusqu’à épuisement des ressources) ?

Je vous laisse juge…

 

Le poisson-poison peut être indifféremment sauvage ou d’élevage : 

• Pour notre santé  (poisson-poison issu d’élevages polluants dont la chair est malsaine pour notre santé et celle de notre environnement)

Et/Ou

• Pour notre environnement (poisson sauvage en voie de disparition et d’extinction donc baisse de la biodiversité, maillon en moins dans la chaîne alimentaire, sa disparition entrainant inéluctablement celle d’autres espèces).

 

Je ne vais pas vous faire l’affront d’un cours de bon sens ou insulter votre intelligence, mais… tant que l’environnement reste à peu près potable (car nous en sommes malheureusement là), je trouverai des espèces de substitution sauvages ou d’élevages, moins menacées de disparition ou moins menaçantes (par leurs conditions d’élevage et les pollutions engendrées pour notre santé et notre environnement), tout aussi valables gustativement et nutritionellement.

En revanche, si en allant acheter du poisson je fais l’autruche, comme apparemment 54% des 70% des français qui se disent préoccupés par tout ça (vous vous souvenez ?)… je n’agirais pas, je partirais avec du saumon (enfin… ça y ressemble) plutôt que de la truite parce que le dernier top 5 que j’ai lu m’a dit que c’était bon pour moi (pour les oméga 3 sans tenir compte de son degré de toxicité ) ! Alors que ce sont des balivernes !

Comment un poisson qui pollue l’environnement ou l’appauvrit et l’affaiblit en disparaissant peut-il m’aider à aller mieux ?

Ce poisson tant convoité serait-il la seule source biodisponible d’omégas 3 ? Absolument pas… ni la plus riche, d’ailleurs ! Serait-il la meilleure chair parmi les salmonidés ? Non plus… Bah alors ! ???

-« Bah alors … je vais prendre de la truite ! « 

-« Très bien ! Voulez-vous de la truite de ligne ou d’élevage ? »

ET BAM ! Tempête sous un crâne ! Grrrr !

Pas facile de s’y retrouver ! Pas vrai ?

D’autant plus que ces exemples caricaturaux ne sont pas bons. Car il faut les généraliser à tous les poissons pêchés et proposés sur marché ! En gros, poisson d’aujourd’hui peut devenir poisson-poison de demain. C’est nous qui le définissons en fonction de l’espèce que nous consommons. La notion de poison est sous notre responsabilité et plus que jamais c’est la dose qui fait le poison ! Si nous ne bougeons pas… « heureux comme un poisson dans l’eau » sera relégué au rang d’expression préhistorique par les futures générations ! Nous ne pouvons plus dire que « heureux qui comme Ulysse » mais ça n’a rien à voir ! Bref… L’avenir nous appartient mais n’oublions jamais qu’il pourrait bien nous échapper ! 

Quels poissons « pas poison » choisir à l’étalage dans l’état actuel des choses ?  

J’ai fait un tour du côté des organismes spécialisés et j’ai une série de sources qui vont vous aider concrètement à choisir vos poissons en fonction de vous et aussi de l’environnement… pour sortir des 54% des français qui s’informent et ne font rien si tant est bien sûr que ce soit votre cas. 😉

Plutôt que de vous fournir du poisson ou de pouvoir vous apprendre à pêcher, je vais partager avec vous les liens utiles et fiables pour vous informer et savoir comment mieux choisir en connaissances de causes. 

• Recommandations concernant la consommation de poisson (Site Quebec.ca.) Pour faire un point sur vos besoins nutritionnels mini et maxi et connaître les espèces à consommer avec ou sans restriction par rapport à l’intoxication au métaux lourds et PCB (poissons-poisons).

Le guide des poissons durables (PDF Bruxelles environnement). Clair, pratique et téléchargeable, il explique les labels, apprend à décrypter une étiquette et classe les espèces par catégories en fonction de différents critères allant de la façon de les pêcher, à l’estimation du nombre restant, des menaces environnementales qui pèsent sur l’espèce etc…

• Le guide du WWF sur les produits de la mer Pas mal foutu. Il aborde comme le précédent la plupart des problématiques et en naviguant vous avez accès en quelques clics aux renseignements sur telle ou telle espèce avec un système de hiérarchie de consommation de type espèce : « certifiés », « à éviter »   » avec modération » « à privilégier ».

• Le guide du WWF sur les produits de la mer (PDF) (téléchargeable) Je le trouve moins pratique et ludique que sa version en ligne juste au-dessus. Affaire de goûts ! 😉

• Consoguide poisson ou comment consommer du poisson différemment (document WWF) Interessant pour comprendre l’importance et l’urgence d’agir et réagir…

• Et ta mer, t’y penses ? doc PDF de Greenpeace bien foutu, militant et incisif, il responsabilise et donne les espèces à vraiment arrêter de consommer et pêcher et explique les principes et les enjeux.

Voilà pour le partage ! 🙂

J’espère que tout ça vous sera utile même si vous mangez déjà alcalin et  ne consommez que peu de protéines animales vous en profiterez pour mieux choisir votre espèce de poisson à consommer ! 😉

On en cause ?

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Si vous avez des suggestions ou des questions n’hésitez pas à les partager dans la zone de commentaire sous cet article ! 

Dans les 2 cas, merci d’avance ! 🙂

Pour en savoir plus sur le « Manger utile »… Je vous invite à lire ou relire les différents articles publiés par plusieurs blogeuses et moi-même sur ce sujet à l’occasion d’un carnaval d’articles organisé par Bouchées Doubles : 

Nouvelle tendance alimentaire planétaire : « manger utile ».

 

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