Tout sur la viande !
J’ai écrit tout… pas « tou(te)s » sur la viande !
Faites attention quand même ! 😉
Aujourd’hui en France, malgré les avancées de la recherche, les recommandations pour notre santé et les prises de conscience en matière d’alimentation, nous consommons encore deux fois trop de protéines animales pour notre santé et celle de la planète. Tant pis pour toutes celles et ceux qui ne l’ont pas encore compris : la bidoche low cost, c’est-à-dire à pas cher, quotidiennement, quelles que soient les conditions d’élevage, la même qui ne respecte pas l’animal, l’environnement et la santé du consommateur ignorant… bah… c’est fini ! Cabriii… c’est finiiiii ! Snifff ! Et dire que c’était l’animal de mon premier amour ! Hommage à un autre Hervé. 😀
Toutes les études scientifiques et de consommation disponibles convergent et sont unanimes : nos excès actuels sont dommageables pour notre santé pour celle de notre environnement et pour le bien-être des animaux. Pour votre santé et notre équilibre acido-basique, voici les raisons de mieux consommer de la viande de meilleure qualité :
La viande est la meilleure protéine ?
Bah non !
Même si la viande, le poisson ou les oeufs contiennent l’ensemble des acides aminés essentiels (AAE) qui vous sont nécessaires pour produire nos propres protéines, certains végétaux (comme le quinoa, le soja ou le chia pour ne citer qu’eux), les possèdent aussi. De plus, là où la viande est l’aliment le plus inflammatoire pour l’organisme, les protéines végétales font l’effet inverse et n’altèrent pas la flore digestive.
L’association d’une légumineuse et d’une céréale est-elle source d’AAE ?
Bah oui !
Toutes les civilisations l’on fait ou le font encore ! L’association d’une céréale est d’une légumineuse permettent d’obtenir l’apport suffisant et de même qualité en AAE.
- Amérique du sud : haricot rouge +maïs
- Afrique : pois chiches + semoule
- Asie : riz +soja
Être végétarien : la bonne option santé à tout âge ?
Bah non !
Même si les végétariens ont un risque nettement diminué de surpoids, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de cancers, de maladies neurodégénératives et même si le modèle végétarien possède beaucoup d’atouts pour lui, les enfants, les adolescents en forte croissance, les femmes enceintes ont des besoins augmentés en fer et en zinc, indispensables pour le bon développement des tissus y compris ceux du cerveau. D’autres part, certain(e)s végétarien(ne)s s’acidifient à leur insu, par une consommation excessive de céréales et de légumineuses qui sont rassasiantes, leur apporte les protéines végétales (AAE) nécessaires, mais sont néanmoins pourvoyeuses d’acides.
De plus, le fer et le zinc issus des végétaux sont peu bio disponibles et mal absorbés par l’organisme contrairement au calcium végétal, par exemple.
Donc, là où une alimentation omnivore n’apporte déjà pas toujours les quantités recommandées de ces minéraux, consommer une viande de qualité dans ces moments de vie reste un atout. À condition, comme d’habitude, de respecter certaines règles de cuissons, sous peine de détruire ces minéraux. N’oublions pas que dans les pays en voie de développement, où il est plus difficile d’accéder aux protéines animales, les carences en minéraux qu’ils soient alcalins ou acides, ont des répercussions négatives sur la santé et notamment sur le développement cérébral.
À ce titre, de nombreux experts pensent que l’accès aux protéines animales, suivi de l’accession à la cuisson grâce à la découverte du feu, sont deux facteurs fortement impactant dans l’évolution du cerveau des hominidés (plus de volume de façon plus rapide que d’autres espèces). Bon, je vous l’accorde… quand on voit ce que certain(e)s font de leur cerveau, ont peut douter du réel avantage de cette évolution, mais… qui sommes-nous pour en juger et d’ailleurs… comme charité bien ordonnée commence par soi-même, je n’ai pas peur de me retourner la question : qu’en fais-je parfois moi-même !? 😮
Pour aller plus loin…
Et tout savoir sur les liens entre les besoins nutritionnels, l’âge et nos humeurs, je vous invite à lire ou à relire cet article : L’humeur est fonction de l’âge et de l’alimentation
Manger de la viande acidifie l’organisme ?
Bah oui !
Tout comme les produits laitiers et céréaliers, la viande, les oeufs, les fruits de mer et les poissons contiennent davantage de minéraux acidifiants une fois transformés par notre organisme lors de leur digestion. C’est pour cette raison qu’en alimentation alcalinisante on gère les quantités dans lesquels ils sont présents dans l’assiette (seulement 30% du bol alimentaire toutes catégorie confondue, contre 70% de produits végétaux). Ainsi la proportion consommée entre aliments acides et basiques correspond à nos vrais besoins nutritionnels et physiologiques. Cela favorise notre équilibre acido-basique, car l’apport est suffisant et équilibré entre minéraux alcalinisants et acidifiants.
Manger de la viande ça rend costaud !?
😀 ! Ha Ha Ha ! ! ! Bah… non ! Quelle idée !?
Et inutile d’argumenter ou d’épiloguer ! Les faits parlent d’eux-mêmes !
Voici par exemple, quelques athlètes, champions de haut niveau et végétariens :
Carl Lewis (athlétisme), Mike Tyson (boxe), les sœurs Williams (tennis) , Surya Bonaly (patinage artistique), Scott Jurek (spartathlon 245 km de course), Marco Olmo (ultra-trail champion du monde à 58 et 59 ans) et Fauja singh (qui termine les 42,2 km du marthon de Toronto à 100 ans en un peu plus de 8 h), Patrick Baboumian (homme le plus fort du monde Recordman du monde de marche-joug (yoke-walk) avec 560 kg pendant 28 secondes).
Ils sont tous champions dans leur catégorie !
Je pourrais aussi, comme le font certain(e)s et ce, apparemment en toute bonne foi (tant pis pour eux), vous écrire que les animaux les plus forts du globe sont végétariens : éléphants, rhinocéros, chevaux de traits, taureaux, etc… mais bon… voici deux raisons de ne pas le faire :
1) D’abord, dans le cas précis où on parle d’un animal, on ne dit pas végétarien ! Dans ce cas précis, on dit herbivore (sinon c’est de l’anthropomorphisme, comportement hyper fréquent en ce moment) ! Wouhaaaa ! La révélation que ça va être pour certain(e)s ! Pardon d’être si abrupte ! 😀
2) De plus, vue l’accélération de la disparition des espèces et la lenteur de nos prises de conscience sur notre consom’action : les futures générations (enfin… celles non éteintes par manque de ressources alimentaires globales) qui liraient cet article même dans un futur proche, risqueraient de ne jamais connaître ces animaux autrement qu’en plastique, ou en numérique (le cas actuel des dinosaures). C’est donc inutile d’autant plus que je trouve ce type d’argument amalgamant et sauvagement alambiqué, pour ne pas dire fallacieux ! Donc… next !
Plus sérieusement :
Si manquer de fer fatigue réduit les défenses infectieuses et conduit à l’anémie (assez rapidement chez les enfants, les adolescents en forte croissance, les femmes enceintes, les femmes qui ont des règles abondantes, et les grands buveurs de thé), il ne faut pas non plus en avoir trop !
Pourquoi pas trop ?
Tout simplement car fer et cuivre sont les minéraux le plus pro-oxydants et les plus inflammatoires pour l’organisme.
Ils sont aussi facteurs de croissance de tous les microbes, bactéries, virus, champignons, parasites et même des cellules cancéreuses.
Consommer trop de viande revient à avoir des apports en fer excessifs, à augmenter ses risques de maladies infectieuses, la vitesse de son vieillissement et pratiquement ceux de toutes les maladies dégénératives (dont la fréquence s’accroît avec l’âge).
Très sérieusement :
Si vous pensez toujours que manger du muscle (la viande) vous donne du muscle et vous rend fort (voire viril), je vous propose d’essayer de consommer de la cervelle… on ne sait jamais ! On n’est jamais à l’abri d’un coup de bol 😀
À titre informatif :
D’après certains experts et en attendant de vraies données scientifiques sur la relation de cause à effets : si les femmes vivent en moyenne sept ans de plus que les hommes et qu’une femme sur quatre est touchée par un cancer (contre un homme sur trois), la raison majeure serait la suivante : au cours de leur vie pubère, les femmes ont des règles qui entraînent des pertes de fer et elle consomment moins de viande que les hommes (donc plus de végétaux), tandis que les hommes qui n’ont pas de règles (heu.. je n’accuse personne de tricherie ! Pardon pour mon humour parfois potache… mais ch’est auchi parche que ch’aime la choupe !), consomment plus de viande et moins de végétaux.
La viande favorise la perte de poids ?
Bah… non !
Les régimes hyper-protéinés qui mettent des viandes au centre de leurs recommandations fichent en l’air votre santé globale, vous acidifient, et nient les préoccupations écologiques contemporaines. Voici ce que donne ce type de régime : 95% de rebond et d’aggravations métaboliques ainsi que des troubles du comportement alimentaire. Une vraie boucherie en somme !
Le professeur Karine Clément a découvert que le surpoids est une maladie inflammatoire et que les viandes sont les aliments les plus inflammatoires de notre assiette. Des centaines d’études montrent que la flore digestive est altérée en cas de surpoids. Un régime carné aggrave son altération avec des conséquences inflammatoires.
Les synthèses des différentes études ne sont plus discutables :
Plus une consommation de viande est élevée, plus le risque de surpoids est augmenté. Une méta-étude EPIC-PANACEA s’étendant sur 10 pays européens prouve que sur 103 455 hommes et 270 348 femmes suivis, chaque augmentation de consommation de 250 g de viande par jour, se traduit par un gain de 2 kg par période de 5 ans.
La viande augmente le risque de cancer ?
Bah oui !
Le rapport du CIRC prouve que la consommation de viande augmente les risques de cancers et pas uniquement ceux du côlon, du sein ou de la prostate. La consommation d’une viande rouge par jour augmente de 10 % ce risque et celle d’une viande transformée comme une charcuterie par exemple, l’augmente de 16 %.
La viande augmente le risque de contracter d’autres maladies ?
Bah oui !
Les centaines d’études disponibles nous apprennent que plus on consomme de viande, plus on subit le surpoids, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, etc…). Dans ces études, les consommateurs de viande développent trois fois plus d’Alzheimer que les végétariens et que ces derniers ont une espérance de vie plus longue de 3,6 années. La consommation de viande est l’un des facteurs les plus puissants associés à la maladie d’Alzheimer.
En mangeant de la viande on mange des OGM ?
Bah… oui !
90 % des viandes consommées en Europe proviennent d’élevage industriel. La majeure partie de ce que consomme ces bêtes parquées dans des camps de concentration est du soja OGM provenant à 80 % d’Amérique du Sud. La plupart du temps, il s’agit du soja cultivé sur des surfaces de forêt détruites, ce qui évidemment est une catastrophe dans le contexte du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.
Mais pas seulement ! Le soja OGM est abondamment arrosé de Glyphosate et est résistant à ce pesticide. Des échantillons de soja OGM importé se sont avérés contenir des quantités significatives de Glyphosate. 100 % des urines européennes testées possèdent des taux supérieurs à ceux tolérés dans l’eau du robinet. C’est trop pour du filet ! 😀 Or, le Glyphosate est toxique sur l’ADN des gènes et augmente la fréquence de certains lymphomes. Ces effets antibiotiques contribuent à la destruction de la vie microbienne qui permet aux sols d’être fertiles, pourraient être impliqués dans des altérations de la flore digestive des consommateurs, et dans l’apparition de bio-résistance.
Manger moins de viande est-il écologique ?
Bah oui !
La production d’un kilo de bœuf nécessite l’équivalent de 15500 littres d’eau contre seulement 131 litres pour 1 kg de carottes. La contribution de l’élevage au gaz à effet de serre s’élève à 14,5 % des émissions d’après le groupe d’experts gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), devant le secteur des transports, tous moyens confondus et celui de l’industrie. Les élevages sont la première cause de déforestation, qui en plus de contribuer au réchauffement climatique, a des conséquences drastiques sur l’accélération de la disparition des espèces. Entre 1970 et 2017, le nombre des animaux sauvages sur terre a été divisé par deux et la vitesse de disparition des espèces a été multipliée par 100 par rapport aux 2 époques biologiques. En Allemagne, dans des zones protégées, on a constaté un effondrement de 80 % des insectes. En France, on enregistre une chute de 30 % du nombre des oiseaux en 15 ans. Sortez couvert(e)s car on ne sait pas quand ils chutent !
Des enjeux éloquents pour la santé du monde…
Il faut autour de 11 kg de céréales pour produire 1 kg de bœuf. Les céréales mangées par l’élevage permettraient de servir 18000 repas, alors que 200 kg de viande équivaudraient à seulement 1500 repas, trop protéinés et aux effets inflammatoires. En diminuant d’un tiers notre consommation de viande en France, nous économiserions 100 000 km² de terres cultivables, soit à peu près 20 départements.
Manger de la viande ça fait vieillir ?
Bah oui !
Manger de la viande chaque jour est un accélérateur majeur de la vitesse du vieillissement. La consommation quotidienne de viande est inflammatoire et acidifiante pour l’organisme. Tous ces facteurs ont des répercussions sur l’organisme et la vitesse de vieillissement des cellules de notre corps donc le cycle s’accélère.
Pour aller plus loin…
Et tout savoir sur les liens entre alimentation et vieillissement je vous invite à lire oui relire : Clés de longévité : alimentation alcaline et antioxydants
L’élevage industriel fait chuter la valeur de la viande ?
Bah oui !
Et pas seulement ! Il fait aussi baisser la valeur du métier d’éleveur et aussi le plaisir de consommer de la viande de qualité. Avec une industrialisation de l’élevage, la qualité et les prix plongent. Le cours de la viande s’effondre et des éleveurs ne peuvent plus en vivre. Les contribuables sont obligés de perfuser un secteur aux impacts entièrement délétères pour la santé, l’environnement et le climat.
Tout cela pour au final, ne plus éprouver de plaisir à consommer à chaque repas des produits complètement banalisés et dépréciés. Après la seconde guerre mondiale, l’explosion de l’élevage industriel et la promotion de la viande à chaque repas nous a conditionnés, au point de nous laisser penser qu’un repas sans viande n’est pas un vrai repas.
La viande bas de gamme à pas cher n’est pas un modèle économique viable et pas non plus un modèle sur le plan gastronomique, environnemental, ou pour la cause animale. La viande industrielle à bas prix importée des pays qui pratiquent la déforestation massive pour l’élevage (comme au Brésil) se retrouve à notre insu dans les saucisses, les nuggets, etc… puis, si tant est qu’on consomme ces produits, dans nos estomacs ou pour les invendus, gaspillés dans des poubelles malgré leur coût environnemental ! Grrrrrrrrr ! ! !
Est-ce qu’un mouvement de consommation raisonnée de la viande existe ?
Bah oui !
En 2016, au gouvernement chinois a mis en œuvre un plan visant à réduire la consommation de viande de 50 % d’ici 2030.
Le ministère de la santé demande aux 1,3 milliard d’habitants que compte la Chine, de consommer 40 g de viande par jour au lieu de 75 g. La société chinoise de nutrition a lancé la campagne « Less Meats, Less Heat, More life » dont James Cameron (réalisateur de films) et Arnold Schwarzenegger (ex acteur et gouverneur de Californie) sont les ambassadeurs.
- 83 % de chinois se disent favorables à cette mesure et sont décidés à la suivre.
- 62 % se déclarent prêts à 2 jours sans viande par semaine.
Le mouvement est lancé et touche aussi la France :
- 67 % des Français déclarent vouloir réduire leur consommation de protéines animales pour des produits de meilleure qualité.
- 40 % des Français ont déjà opéré des changements dans leurs choix alimentaires
- 93 % des Français pensent que la présence de pesticides dans les aliments consommés a des conséquences sur leur santé personnelle
- 87 % des Français souhaitent une réorientation des aides publiques vers des pratiques privilégiant une agriculture et des élevages écoresponsables.
- 80% des Français sont favorables à la suppression pure et simple des élevages intensifs.
Manger alcalin c’est devenir végétarien :
Bah non !
Car manger alcalin c’est manger moins de viande. Mais ce n’est pas : ne plus manger de viande du tout ! On ne met pas par terre toute une filière ! C’est pour cela qu’il n’y a aucun risque de carences (en vitamine B12, par exemple) même en l’absence de compléments et suppléments alimentaires. Manger alcalin est vraiment éthique et responsable. Je consomme des protéines animales 3 à 4 fois dans la semaine, dont de oeufs. Je suis plus attentif qu’avant à la provenance et la qualité. Ma santé et mes bilans sanguins sont bons.
L’alimentation alcaline correspond parfaitement, à la fois aux préoccupations environnementales globales et aux recommandations pour notre santé. Manger alcalin nécessite de baisser sa consommation de protéines animales, céréalière dans des proportions correspondant à nos réels besoins biologiques et nutritionnels. Manger alcalin c’est : manger davantage de produits végétaux et bannir progressivement de son alimentation les produits ultra transformés et les plats industriels (acidifiants) proposés par l’agroalimentaire. Or, la nature est bien faite car il s’avère que lorsque nous mangeons alcalin, nous changeons nos modes de consommation et rendons nos demandes en viande soutenables pour notre métabolisme, pour des filières d’élevage respectueuses et de qualité et donc, pour notre planète !
Pour celles et ceux qui veulent aller encore plus loin pour cultiver leur santé…
Et tout savoir sur les protéines animales et végétales, je vous invite à lire mon enquête scientifiquement documentée, en 6 épisodes (articles) intitulée » la saga des protéines » dont voici les liens ci-dessous :
Les protéines : polémiques, enjeux, débats, controverses et croyances-Article 1
Protéines végétales et animales sont-elles vraiment de qualité différente-Article 2
Protéines animales et végétales : leurs valeurs varient-elles et comment l’estimer ?-Article 3
Consommation de protéines : comment définir nos besoins réels… Article 4
Concrètement, quels types de protéines choisir au quotidien ? Article 5
Saga des protéines : régime carné et végétarien, les dangers… Article 6 – fin