L’histoire d’une merveille pour la santé,
mais presque tombée dans l’oubli !
Celle du ni cru, ni cuit
ou encore,
de la lacto-fermentation…
Ni cuit, ni cru ? Comment est-ce possible ? Qui l’eut cru ?
Je viens de découvrir récemment un procédé de conservation enfantin, pas cher, facile, rapide et hyper sain qui date… du néolithique ! 😮 Et oui ! ! ! Si ce n’est pas enfoncer une porte ouverte ça, je ne sais pas ce que c’est ! 😉 Cela s’appelle la lacto-fermentation. C’est de la bombe ! Mais c’est tombé aux oubliettes ! La conservation par le froid a pris le pas ! Pourtant, ça a sauvé des populations entières de la famine et des maladies. La lacto-fermentation est vertueuse pour les aliments, leur conservation, notre santé et aussi notre équilibre acido-basique. Une simplicité de mise en œuvre extrême et des avantages énormes avérés et indéniables dont je vous parle dès maintenant et qui me poussent à écrire :
Vive la choucroute !
Quel rapport avec la choucroute me diriez-vous peut-être ? Et bien… la choucroute… enfin… la vraie ! C’est l’aliment lacto-fermenté que nous connaissons tous ! Toujours est-il que cela donne des légumes ni crus, ni cuits dont ce procédé exhausse naturellement le goût et la texture.
Capitaine Cook (le vrai, pas la marque !)
Les marins du capitaine Cook qui, pendant 1 an de voyage, furent exempt du scorbut grâce aux tonneaux de choucroute embarqués à bord.
Quels autres aliments lacto-fermentés connaissons-nous ?
La choucroute est lacto-fermentée, mais elle n’est pas orpheline : les cornichons dits « malossols » le sont aussi, les pickles : olives, câpres… (Le terme anglais pickle vient du néerlandais pekel, qui signifie saumure). Les achards indiens, les encurtidos espagnols, le kimchi coréen et les tsukemonos japonais sont des lacto-fermentations. La viande salée en saumure, comme le jambon, lard et autres palettes demi-sel sont également des lacto-fermentations. C’est aussi la fermentation lactique qui produit les sauces de type nuoc men ou soja, les harengs saurs, etc.
NB : Aujourd’hui, pour gagner du temps sur les productions, on fabrique la plupart des pickles et des cornichons au vinaigre. Traditionnellement, c’était la lacto-fermentation qui leur donnait leur si délicieuse acidité, pas du vinaigre (qui est au passage, lui aussi, un produit fermenté).
Des probiotiques maison à pas cher !
Les bactéries lactiques bénéfiques pour notre organisme :Ce sont les fameux « probiotiques » que les laboratoires pharmaceutiques et l’agro-industrie vous vendent à prix d’or, soit en gélules ou sous forme de lait épaissi et sucré dans des pots en plastique. Et oui ! Alors stoppons donc l’actimenpleinlatête et le bifidiusobidule.
Lacto-fermentation maison, des économies de budget et de santé
Mangeons donc tout simplement des aliments lacto-fermentés ! Ils ne nous coûteront des bocaux, des légumes frais, du sel, de l’eau et… du temps : environ 15 mn ! Hou la la ! Vous pensez pourvoir réunir tout ça ? 😉 moi oui ! 🙂 Nos lacto-fermentations maison, nous éviteront de nous gaver de sucre et d’arômes artificiels dont les produits industriels sont truffés.
Je vais me lancer très vite ! Je suis en train de mettre des bocaux de côté pour mes essais…
Les vertus des aliments lacto-fermentés
- Bons pour les papilles
Paraît-il que les légumes, après lacto-fermentation, c’est du bonbon ! Et ça rime !
- Bons pour le porte-monnaie (cf.ci-dessus)
- Bons pour la santé
Non seulement ce mode de préparation préserve les vitamines et les éléments nutritifs des aliments, mais il en augmente même la teneur, surtout pour la vitamine C et celles du groupe B, PP et K. La fermentation améliore la digestibilité des produits et leur assimilation par notre organisme. Elle diminue la teneur en nitrates des légumes. Elle dégrade en partie les pesticides qui peuvent être présents dans les végétaux. Elle crée des substances antibiotiques qui luttent contre les microbes pathogènes. Elle renforce aussi l’efficacité de notre système immunitaire. Que dire de mieux ? Et bien rien, si ce n’est qu’elle est excellente pour notre équilibre acido-basique.
La lacto-fermentation, comment ça marche ?
C’est un procédé de conservation qui consiste à laisser macérer les aliments avec du sel ou à les plonger dans une saumure, en l’absence d’air. Il se produit alors une fermentation, c’est à dire une activité microbienne qui va secréter des substances dont, entre autres, de l’acide lactique, du gaz carbonique et divers enzymes. L’acide lactique produit inhibe complètement tous les micro-organismes susceptibles de provoquer la putréfaction. Au bout d’un moment, la teneur en acide atteint un certain niveau, le milieu s’équilibre, et la fermentation s’arrête d’elle-même. A ce stade, la conservation peut durer plusieurs années, même à température ambiante.
On peut lacto-fermenter n’importe quel légume
Le chou et les cornichons, évidemment, mais aussi les haricots verts, les carottes, les poivrons, les tomates, les courges et courgettes, les aubergines, les concombres, les navets, les radis, le céleri, les herbes aromatiques ; mais aussi des fruits : le melon comme en Turquie, les prunes comme au Japon, les cerises en Europe centrale, les pommes et les poires… enfin pratiquement tous les végétaux comestibles.
Facile à faire sans aucune énergie
Pas besoin de chauffer pour stériliser, pas besoin de frigo ou de congélateur. Il faut juste avoir du sel et un récipient propre.
Qu’on habite en ville ou en campagne on peut très bien les faire dans des bocaux en verre à fermeture mécanique et à joint caoutchouc (type Le Parfait). On ouvre un bocal quand on en a besoin. C’est d’une réalisation tellement enfantine que je me demande bien pourquoi cela a disparu?
Est-ce dangereux ?
NON ! On peut rater des conserves appertisées et c’est même très dangereux, voire mortel, si la toxine botulique fait son apparition. Un aliment congelé peut aussi devenir dangereux si le congélateur tombe en panne et repart inopinément. Mais la lacto-fermentation est absolument sûre à 100 % ! On ne connait pas un seul cas au monde, présent ou passé, de maladie ou de décès dû à l’absorption d’un aliment lacto-fermenté.
La détection d’un problème est facile !
Si jamais la fermentation ne se passait pas correctement ou si elle n’avait pas lieu, l’aliment prendrait alors une couleur bizarre, un aspect immonde et surtout une odeur et une saveur absolument repoussantes, ce qui fait qu’aucun être humain n’aurait l’idée de le manger. Il n’est pas possible de se tromper.
Comment faire ?
Je vous en parlerai dés que j’aurais essayé ! 😉
Conclusion :
Teneur en éléments nutritifs augmentée, sécurité alimentaire absolue, aucun besoin d’énergie pour le mettre en œuvre. Quels autres moyens de conservation en font autant ? Ni l’appertisation, ni la congélation ne peuvent rivaliser avec ça. Non seulement ça n’a jamais empoisonné personne, mais en plus ça a sauvé des populations de la maladie et de la famine.
j’ai commencé grâce à une recette de kimchi et maintenant je fais ça avec mes mirabelles (été dernier) ou dernièrement avec les feuilles de vigne du jardin car je n’ai pas le temps de les farcir alors que je ne’ai pas terminé de m’occuper du potager et de mes fruits rouges de plus j’en apprécie le goût ajouté à d’autres ingrédients en salade ou pour accompagner des plats de légumineuses ou des céréales
Bonjour,
Tout ça parait formidable.
Je vais essayer dès ce soir !
Merci
Avec plaisir ! N’hésitez pas à donner des retours sur vos essais Valérie ! 😉
Certes les microorganismes font baisser le taux de nitrates, mais pour en faire quoi : des nitrites un produit
cancérigène!
Les nitrites ne doivent d’ailleurs dépasser un certain seuil dans les aliments. Les industriels contournent la loi en
mettant des nitrates et des bactéries, au moyen de saumure, qui vont les dégrader en nitrites ceci pour avoir une
couleur rouge.
Donc si on fait de la lacto-fermentation avec des légumes ou autre produits imprégnés de nitrates c’est dangereux.
Bonjour Alain,
Merci pour ce commentaire, votre implication et votre précision. Il est effectivement important d’être vigilant quant à la qualité des produits utilisés afin de garantir leurs effets bénéfiques sur notre santé.
Je vais rechercher dés que possible des infos sur les nitrates afin d’évaluer si une mise à jour de cet article ou un article complet est nécessaire à leur sujet ou non. Merci Alain.:-)
Bonjour RV, je vais essayer ça très bientôt. Vos articles sont épatants ! Merci.
Chantal